Affichage environnemental volontaire : Ségolène Royal donne le coup d’envoi

L’année 2017 marque un tournant pour l’affichage environnemental volontaire, avec la publication de l’annonce officielle de son déploiement (dès mars 2017) par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable.
Le feu vert est donc donné pour le déploiement de cette initiative qui répond aux exigences de l’article 90 de la loi de la transition énergétique pour la croissance verte, et qui traduit le souhait de Ségolène Royal de « mettre à disposition des entreprises (producteurs) et des consommateurs un outil favorisant la transition énergétique et écologique.»
Produits et services concernés : cette démarche volontaire d’affichage environnemental porte actuellement sur cinq catégories de produits et de services : l’ameublement, les articles textiles, les équipements électroniques, l’hôtellerie (à titre d’exemple : impact imputable à une nuit d’hôtel) et les produits alimentaires, avec soit dit en passant, la participation de deux grands distributeurs majeurs tels que Casino et la Fnac. Une démarche qui se veut encadrée, car imposant une communication multicritère pour éviter toutes allégations environnementales partielles ou toute publicité mensongère.
Entreprises participantes : toute entreprise s’engageant dans le dispositif, respectant les règles communes définies par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, et travaillant en concertation avec les parties prenantes (producteurs, distributeurs, associations de consommateurs et de protection de l’environnement …) au sein de groupes de travail organisés par catégorie de produits.
Format d’affichage : la performance environnementale des produits s’exprimera par le biais d’un pictogramme accompagné d’une note allant de A à E ou d’un indice numérique allant de 0 à 99.
Impacts représentés : les impacts environnementaux représentés seront calculés sur l’ensemble du cycle de vie des produits. Ils comprendront le changement climatique, la pollution de l’eau et de l’air, l’utilisation des ressources naturelles, parmi tant d’autres. Une vision multicritère étant imposée, la communication ne pourra se limiter à un seul aspect environnemental et s’effectuera sur tout support jugé approprié (sur le produit, en rayonnage, sur internet…). Ces informations, objectives et comparables, pourront influer sur le processus de décision d’achat du consommateur. Elles ne remplacent en aucun cas un label ni une marque de qualité, et montrent les impacts environnementaux des produits tels qu’ils sont, faibles ou élevés.
Outils-support-clés : parmi les cinq catégories de produits couvertes par l’affichage environnemental, la famille des textiles a rassemblé plusieurs grands noms de l’industrie de l’habillement tels qu’Altertex, Décathlon, Happychic, Les Tissages de Charlieu, Okaïdi, Picture Organic Clothing, Teintures et Apprêts Danjoux, Voodoo/Gil’B et l’Union des Industries Textiles de France. Plusieurs outils-support ont été nécessaires pour mener à bien la modélisation des produits, dont la base de données IMPACTR (inventaire des produits de la grande distribution), Spin it (logiciel d’ACV des produits textiles) et un référentiel spécifique validé par l’ensemble des acteurs (méthodologie). A l’issue du déploiement, la possibilité est offerte aux entreprises qui le souhaitent, de faire le lien avec l’écolabel européen.
Contact : sandrine.pesnel(at)cycleco.eu.